Kravmaga Aquitaine

historique

Texte en partie construit selon les sources fédérales et depuis site wikipedia.org.
Il n’est que le reflet objectif partiel de ces articles sans engager la responsabilité de Krav Maga Aquitaine.
Pour compléter et développer ce bref aperçu Raymong Gros, notre DTN FEKAMT a écrit un ouvrage de référence retraçant toute l’histoire du kravmaga depuis sa création jusque dans notre évolution contemporaine, moderne et sportive en apportant de nombreuses touches historiques, techniques et pratiques pour mieux comprendre et pratiquer notre sport.
Les adhérents peuvent consulter un exemplaire de prêt qui est généralement disponible dans les clubs et il est également possible de le commander directement en suivant le lien ci-dessous ou en cliquant sur l’image du livre.

Histoire du krav-maga

Le krav-maga (ou krav maga), littéralement « combat avec contact » dans le sens de (combat rapproché), est présenté par ses adeptes comme une méthode de combat qui met l’accent sur le développement des capacités d’autodéfense. Elle a été développée comme système militaire d’autodéfense et de combat par l’armée israélienne et les services spéciaux israéliens, pour des luttes au corps à corps. Cette méthode est utilisée par de nombreux services de police et forces militaires dans le monde tels qu’aux États-Unis (FBI, DEA, Marine Corps), en France (GIGN, RAID, Légion étrangère) et au Royaume-Uni (SAS) etc.

Inspirée par l’expérience d’Imi Lichtenfeld dans les années 1930 à Bratislava, elle se fonde sur des techniques de combat de rue. Le krav-maga proprement dit est officiellement créé en 1964, lorsqu’il ouvre une école à Netanya, en Israël.

La méthode combine des techniques provenant de la boxe, du judo, du ju-jitsu et de la lutte. Cette méthode se distingue des arts martiaux par l’absence de règles limitant l’usage de la violence.

Il existe trois types de cette technique de combat, un type est utilisé dans les forces de sécurité (militaires, forces spéciales) un autre par les forces de l’ordre (gardes du corps, police, agents de sécurité) et un dernier type à usage sportif. C’est cette méthode respectueuse des articles 122-5 à 122-7 du code pénal qui sont enseignés dans les clubs de la Krav-maga Aquitaine.

Le krav-maga privilégie les techniques permettant de neutraliser un adversaire de la manière la plus rapide et efficace possible. Ainsi, les techniques visent essentiellement les points faibles du corps humain.

Fondation et Histoire

L’origine du krav-maga remonte à la fin du XIXe siècle, il est élaboré à l’origine par des juifs ashkénazes relégués dans la zone de résidence violentes. Ils commencent à organiser leur autodéfense en réponse à des violences antisémites. Puis en réponse aux attaques qu’ils subissent des groupes constitués par le parti ouvrier juif, le Bund se forment lors des pogroms de Kichinev dans les premières années du XXe siècle. Enfin le krav-maga est intégré comme technique d’autodéfense offensive par les troupes sionistes puis par l’armée israélienne qui l’utilisent dans le but de protéger les zones militaires. Imi Lichtenfeld le diffuse dès les années 1960 dans la société civile israélienne, puis il s’internationalise en1980.

Le krav-maga est systématisé comme une discipline à part entière par Imi, juif hongrois né à Budapest en 1910, arrivé en Palestine vers 1942. Dans les années 1930, face à la montée du fascisme en Europe, et pendant la Seconde Guerre mondiale, Imi Lichtenfeld réunit autour de lui un groupe de jeunes athlètes dont la mission était de protéger la communauté juive locale. Il prend part à de nombreux combats de rue. Son action le rend impopulaire auprès des autorités locales. Sous mandat britannique il se rend en 1942 de Palestine. Après ce passage dans les troupes britanniques, il rejoint alors la Haganah, formation para-militaire juive préfigurant l’armée israélienne. Il fait partie des troupes de choc, appelées le Palmach, où il enseigne le kapap, la lutte et la gymnastique.

En 1948, Imi Lichtenfeld prend part à la guerre de Palestine. Il rejoint l’armée, Tsahal, en tant que chef-instructeur pour l’éducation physique et le combat au corps à corps militaire (Kapap/krav-maga). Son objectif est de développer une méthode simple, efficace et rapidement assimilable pour répondre aux besoins de l’armée : les techniques naissent d’un réajustement progressif rendu possible par les retours d’expérience sur le champ de bataille. Après une mission de deux années en Éthiopie, Imi Lichtenfeld quitte le service actif en 1964. Il ouvre par la suite une école à Netanya et crée officiellement le krav-maga (littéralement « combat rapproché » en hébreu). C’est à cette époque, en novembre 1964, que Eli Avikzar commence à s’entraîner avec lui et finit par devenir instructeur principal. Il devient la première personne à obtenir une ceinture noire de krav-maga, remise par Imi Lichtenfeld le 5 janvier 1971.

Expansion

Après avoir formalisé des principes du krav maga (par exemple : chemin le plus court, défense et contre-attaque simultanées), Imi Lichtenfeld et son équipe structurent leurs découvertes pour pouvoir les enseigner.

Une première étape dans l’expansion est franchie vers 1963-1964, quand le krav-maga se diffuse au-delà de l’armée, auprès des civils en Israël. La formation est dispensée comme posture civique par excellence jusque dans les écoles. Selon la philosophe Elsa Dorlin qui pense que chaque citoyen devient alors « une petite unité martiale » chargée de « défendre » la sécurité de tous et de l’Etat d’Israël.

1980 marque le début de l’internationalisation du krav-maga, auparavant circonscrit au seul État d’Israël. Imi Lichtenfeld autorise ses disciples les plus doués à enseigner cette méthode à travers le monde, entre autres Eyal Yanilov aux États-Unis, ou encore Kobi Lichtenstein en Amérique du Sud. En 1984, la fédération de krav-maga donne le grade de ceinture noire à deux élèves américains, Allen Feldman et Darren Levine. En 1985, Eli Avikzar part aux États-Unis en tant que représentant de la fédération de krav-maga puis y retourne pour y donner son premier entraînement au département de police de Los Angeles. C’est en 1988 qu’Imi Lichtenfeld confie à Richard Douieb la mission d’ouvrir la première école européenne de krav-maga en France.

Objectifs

L’objectif du krav-maga est l’apprentissage de la défense en un minimum de temps de formation. et de s’adresser à un large public. Le krav-maga n’est pas conçu comme un art mais comme une méthode de combat rapproché. Les entraînements diffèrent de ceux des arts martiaux ou des sports de combat dans la mesure où le but n’est ni la compétition ni une pratique culturelle ou physique. À cela s’ajoutent l’absence de règles a priori et les priorités. La méthode devant être intégrée rapidement, elle ne s’appuie pas sur des qualités physiques particulières et n’est donc pas réservée à des élites. La simplicité est déterminante.

En son temps, Imi Lichtenfeld fonde sept principes du krav-maga :

  • « Éviter les situations dangereuses » : le krav-maga est un principe de prévention et de bon sens pour « éviter de se retrouver dans une situation dangereuse » (par exemple : en faisant de l’auto-stop, éviter les individus peu engageants, éviter de traverser à pied un quartier dangereux en ville, etc.). De plus, si le combat est évitable, le fuir.

  • « Réflexes naturels » : le krav-maga est une technique d’auto-défense basée sur « les réflexes naturels » du corps humain

  • « La voie la plus courte » : se défendre et attaquer par la voie la plus courte et depuis la position où l’on se trouve, en privilégiant « le minimum de prise de risque pour soi-même ».

  • « Instaurer un dialogue » : en fonction de la situation, et selon le besoin, en fonction du danger que représente l’adversaire, essayer de décourager celui-ci « en instaurant un dialogue ».

  • « Points sensibles » : utiliser « les points sensibles » du corps humain (yeux, gorge, parties génitales) pour atteindre ou maîtriser l’adversaire

  • « Objets à portée, puis armes naturelles » : essayer d’utiliser en priorité « tous les objets à sa portée », puis les armes naturelles du corps en dernier recours.

  • « Tous les coups sont permis » : aucune « loi » (pas de règles à respecter), aucune limitation sur le plan des techniques, pas d’interdits, « tous les coups sont permis » tout en respectant les articles du codé pénal citant la « légitime défense ».

Priorités

Tout comme le close combat, le krav-maga se caractérise par différentes techniques incapacitantes ou létales.

Les coups sont donc focalisés sur des cibles anatomiques comme notamment les yeux, la nuque, les genoux, la gorge et les parties génitales. Le combattant cherchera systématiquement à prendre l’initiative de l’assaut, puis à neutraliser la menace (sans systématiquement rechercher le maximum de dégâts). La défense est donc toujours un pis-aller (récupération de l’initiative), visant à rétablir l’action offensive. Le déplacement est toujours en avançant (forward drive).

Dans une situation donnée, la réponse doit être immédiate, aussi forte que nécessaire tout en restant adaptée à la situation, sans appel, naturelle et choisie pour servir un objectif précis, comme déconcentrer, fuir, immobiliser au sol ou neutraliser. Il en résulte 3 ensembles de techniques suivant que l’enseignement est destiné à l’armée, la police ou les civils. En effet, les objectifs n’étant pas les mêmes suivant ces catégories, attaquer, neutraliser, ou se défendre.

Entraînement

Le krav-maga ne présuppose pas que les combattants respectent un ensemble de règles. En particulier, l’entraînement insiste sur des situations atypiques telles que : la réaction à une attaque surprise ; le combat à mains nues contre un adversaire armé d’une arme tranchante (exemple : couteau) éventuellement dissimulée, une arme contondante (exemple : batte de baseball) ou une arme à feu ; anticipation à ce que l’adversaire sorte une arme ou/et s’en serve ; le combat contre plusieurs adversaires, sortir d’une situation d’encerclement ; et la protection d’une tierce personne.

Principales organisations

Depuis la mort d’Imi Lichtenfeld, un certain nombre de fédérations se sont développées en Europe et dans le monde.

En France

À la fin des années 1980, Richard Douieb est nommé représentant officiel du krav-maga en Europe par Imi Lichtenfeld et fonde la première école en France en 1987. Totalement inconnue à son arrivée, à l’exception de rares initiés formés en Israël, cette discipline commence sous son impulsion à être reconnue par le grand public et les professionnels de la sécurité. Il commence donc à enseigner et forme des instructeurs tout en posant les fondements d’une structure supra-nationale. En 1993, il devient le formateur exclusif en combat rapproché du Groupe d’intervention de la gendarmerie nationale (GIGN) français, responsabilité qu’il assume jusqu’en 2005.

En 1997, est fondée la Fédération européenne de krav-maga, basée en France, pour structurer cette discipline et faire face à une demande de plus en plus grande en France et dans le reste de l’Europe, ainsi que pour assurer une formation de qualité aux enseignants. De 2006 à 2011, les clubs français de la FEKM ainsi que plusieurs autres fédérations de krav-maga sont officiellement affiliés à la Fédération Française de Karaté et Disciplines Associées (FFKDA), afin d’asseoir leur présence et leur structure fédérale en France.